Cet avocat bordelais né à  Limoges en 1753) est avec jacques-Pierre Brissot l'une des figures marquantes des Girondins, maîtres du gouvemement et de l'Assemblée en cette année 1792. Orateur doué d'une force de persuasion peu commune, il enlève à  plusieurs reprises les votes de l'Assemblée et détermine souvent à  lui seul la politique qu'elle va adopter. C'est ainsi qu'il légitime le coup de force des sans-culottes parisiens le 20 juin, en affirmant qu'il « est des cas où la loi mérite d'être violée ». Favorable à  l'entrée en guerre, il fait aussi voter en avril le décret de déportation des prêtres réfractaires. En janvier 1793, il vote la mort immédiate de Louis XVI. Toutefois, chez Vergniaud, cette intransigeance révolutionnaire est tempérée par une sorte d'indolence qui l'empêche d'aller jusqu'au bout de ses principes. Un trait de caractère qui ne sera pas étranger à  la chute de son parti en 1793.