Mort de Georges Clémenceau
Clemenceau est né à Mouilleron-en-Pareds, en Vendée. II est
le fils d'un admirateur de la Révolution française, opposant
convaincu au Second Empire. Après des études de
médecine et quelques essais de journalisme, qui lui valent
deux mois et demi de prison, il part aux États-Unis où il
séjourne de 1865 à 1869 et se marie.
Quand l'Empire s'effondre, il s'engage dans la politique:
maire du XVIII' arrondissement de Paris (1870), puis député
à l'Assemblée de Bordeaux (18 71) où il proteste contre
l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne, il démis
sionne quand se déclenche la Commune. II est à nouveau
député de 1876 à 1893, mais les accusations portées
contre lui, lors du scandale de Panama, interrompent sa
carrière parlementaire; en 1902, il retrouve pourtant un
siège de sénateur dans le Var.
Clemenceau se situe d'abord à l'extrême-gauche et devient
rapidement l'un des chefs du radicalisme. II défend la
Rèpublique et les libertès. Anticlérical et anticolonialiste, il est
un orateur incisif redouté pour ses réquisitoires qui
provoquent la chute de nombreux ministères. t.e journalisme
prolonge son engagement politique. A «L'Aurore », il s'illustre
dans le soutien qu'il accorde à Zola pour défendre Dreyfus.
II accède au pouvoir en 1906 comme ministre de l'Intérieur,
puis comme Président du Conseil (1906-1909); mais il
s'affirme alors comme un «briseur de çrèves », et les socia
listes ne lui pardonnent pas son action répressive contre les
ouvriers et les viticulteurs du Midi.
En novembre 1917, devant la gravité de la situation, Poincaré,
qui ne l'aime pas mais connaît sa détermination, lui confie le
gouvernement. Le «Tigre» lutte contre le défaitisme et accentue
l'effort de guerre; bourru, mais sachant parler aux soldats, il
devient populaire et mérite le surnom de «Père la Victoire».
Clemenceau préside ensuite la Conférence de la Paix, mais ne
peut y faire prèvaloir toutes ses vues. En 1920, à 79 ans, ses
adversaires (les catholiques, Briand) le font échouer à l'élec
tion pour la présidence de la République. II se retire en
Vendèe, voyage, écrit, en particulier «Grandeurs et Misères
d'une Victoire », meurt le 24 novembre 1 929. II est enterré à
Mouilleron-en-Pareds. (France--Président du Conseil--Paris)
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