Artiste peintre, décorateur, graveur, historien de l'art né le 25 novembre 1870 à Granville (Manche), mort à Paris le 13 novembre 1943.
Après des études au lycée Condorcet, il se forme au Louvre où les œuvres de Fra Angelico déterminent sa vocation de peintre chrétien. Il étudie simultanément à l'École des Beaux-Arts et à l'Académie Julian en 1888 mais il quitte rapidement la première, la jugeant trop académique. Il rencontre cette même année Paul Sérusier avec lequel il fonde l'école des Nabis qui cherchent des voies spirituelles au contact de philosophies et de doctrines teintées d'Orient, d'Orphisme et d'Ésotérisme. En 1892, au Salon des Indépendants, à vingt-deux ans il présente un tableau énigmatique
Mystère (Matin) de Pâques signé en bas à droite du monogramme « Maud » qui ajoute encore au mystère de l'œuvre.
Il réside une grande partie de sa vie à Saint-Germain-en-Laye, utilisant les locaux d'un vieil hôpital appartenant à la paroisse. Il y construit un atelier en 1912 et devient propriétaire des lieux, qu'il renomme Prieuré , à partir de 1914 aujourd'hui Musée Maurice Denis .
La guerre et la mort de sa femme le 22 août 1919, après de nombreuses années de maladie, renforcent son action pour un art chrétien. Il se consacre alors à la décoration de la chapelle de son prieuré par des fresques murales, la conception des vitraux, du mobilier, le tout sur le thème de Sainte Marthe. Bien qu'inachevée, elle est inaugurée le 25 mars 1922. Elle servira à plusieurs reprises pour des cérémonies religieuses puisque le peintre y mariera plusieurs de ses enfants.
Sa reconnaissance officielle atteint son apogée après la fin de la première guerre mondiale et plusieurs expositions rétrospectives montrent son travail (Biennale de Venise en 1922, Pavillon de Marsan à Paris en 1924.
Politiquement, il est proche de l'Action française, qu'il quitte après la condamnation du mouvement par Rome. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1932.
Maurice Denis réalisera cette
Vue de la Seine en amont de Rouen à l'été 1904 avant de se rendre chez André Gide à Cuverville et reviendra à Rouen à plusieurs reprises en raison des liens qu'il entretient avec
Jacques Émile Blanche. Il y réalisera également un décor sur la vie de saint François pour l'abside de la chapelle des Franciscaines.
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