Célébrités seinomarines
  Félix Faure Né à Paris le 30 janvier 1841 et mort le 16 février 1899 dans la même ville, président de la République de 1895 à sa mort.
Issu d'une famille rhodanienne de menuisiers et d'ébénistes, il entre, en 1863, comme employé dans une maison de peausserie du Havre. En janvier 1867, devenu négociant en cuir, il fonde sa première société, « Félix Faure et Cie ».
Franc-maçon, la ville du Havre et sa loge « Aménité » lui délivre le grade d'apprenti en 1865, puis de maître à partir de 1869. Il y tient des conférences en 1883 et 1885 en compagnie de Paul Doumer, autre président de la République élu en 1931.
Premier acte de son engagement en politique, Félix Faure signe avec des opposants à Napoléon III, en 1865, le programme de Nancy en faveur de la décentralisation.
Républicain modéré, de plus en plus enraciné au Havre, il fait pour la première fois acte de candidature aux élections municipales des 6 et 7 août 1870, en pleine guerre franco-allemande.
Le 4 septembre 1870, suite à la bataille de Sedan, Léon Gambetta prononce la déchéance du Second Empire : la IIIe République est proclamée. Le lendemain, sur ordre du préfet, le conseil municipal du Havre est remanié et Félix Faure, ardent défenseur du nouveau régime, devient le 3e premier adjoint, à l'âge de 29 ans. Chargé de la défense de la ville, il négocie notamment l'achat d'armes et munitions, réquisitionne plusieurs milliers de Havrais, supervise l'installation d'une ligne de défense...
Félix Faure fut élu député de la Seine-Inférieure de 1881 à 1885, de 1885 à 1889, de 1889 à 1893 et de 1893 à 1895.
Il devient sous-secrétaire d'État aux Colonies dans plusieurs cabinets successifs, puis sous-secrétaire d'État à la Marine et enfin ministre de la Marine.
À la suite de la démission de Casimir-Perier, il est élu président de la IIIe République par 430 voix sur 801 votants le 17 janvier 1895. Il contribue au rapprochement franco-russe, recevant le tsar Nicolas II dans le cadre de l'Alliance franco-russe et faisant une visite officielle en Russie, en 1897. Il participe à l'expansion coloniale, notamment avec la conquête de Madagascar. Les relations avec l'Angleterre sont tendues depuis la crise de Fachoda. Son mandat est marqué par l'affaire Dreyfus. Félix Faure demeure hostile à une révision du procès.
En 1897, il rencontre, à Chamonix, Marguerite Steinheil dite « Meg », épouse du peintre Adolphe Steinheil auquel est confiée une commande officielle. De ce fait, Félix Faure se rend souvent impasse Ronsin, à Paris, à la villa « Le Vert Logis » où réside le couple Steinheil. Bientôt, Marguerite devient la maîtresse de Félix Faure et le rejoint régulièrement dans le « salon bleu » du palais de l'Élysée. C'est en sa présence qu'il meurt d'une congestion cérébrale le 16 février 1899, à l'âge de 58 ans. Il est à ce jour le seul président en fonction à être décédé au palais présidentiel.
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