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Célébrités seinomarines

logoLe Chancelier Maupéou

Le Chancelier Maupéou

René Nicolas Charles Augustin de Maupeou, marquis de Morangles et de Bully, vicomte de Bruyères-sur-Oise (Val-d'Oise), magistrat et homme d'État né à  Montpellier le 25 février 1714 et mort au Thuit (Eure) le 29 juillet 1792.
Issu d'une famille « de robe » (notaires puis magistrats) anoblie au XVIe siècle à  Paris, René Nicolas de Maupeou était le fils aîné de René Charles de Maupeou (1688-1775), premier président du Parlement de Paris de 1743 à  1757. Le 21 janvier 1744, il épousa une riche héritière, Anne de Roncherolles (1725-1752).
Maupeou fut d'abord le bras droit de son père et devint à  son tour premier président de 1763 à  1768. Durant cette période, il eut notamment à  connaître de la révision du procès Calas.
Nommé chancelier le 16 septembre 1768, il devait être le dernier à  exercer cette charge sous la monarchie, restant en fonctions jusqu'à  l'abolition de l'office le 1er juillet 1790. Il fut également nommé Garde des sceaux le 18 septembre 1768 et le resta jusqu'au 24 août 1774.
Maupeou disposait ainsi, dans les matières judiciaires, d'une marge de manœuvre encore accrue par la confiance de Louis XV.
Pour mettre un terme à  la guerre ouverte menée par les Parlements au pouvoir royal, Maupeou réalise, en 1771, un spectaculaire coup de force pour reprendre en main le pouvoir judiciaire. Les parlementaires parisiens furent arrêtés et exilés , leurs charges confisquées puis rachetées par l'État. L'immense ressort du Parlement de Paris fut divisé en six circonscriptions avec au sein de chacune un Conseil supérieur, nouvelle juridiction souveraine, le Parlement de Paris subsistant mais à  la tête d'une circonscription plus réduite. Pour ces nouvelles juridictions, la vénalité des offices est abolie, les magistrats étant désignés par le Roi, mais inamovibles, et rétribués par l'État.
La réforme fut vivement combattue par l'ancienne magistrature ainsi que par la noblesse - dont les Parlements défendaient alors les privilèges - avec à  leur tête les Princes du sang, et par les jansénistes et gallicans, puissants dans les milieux parlementaires. Certains philosophes dénoncent aussi ce « coup d'État » qui porte atteinte à  la constitution de la monarchie. Mais elle fut soutenue par Voltaire, qui détestait les parlements, responsables d'erreurs judiciaires retentissantes comme l'affaire Calas.
À son avènement, Louis XVI, sur les conseils de Maurepas, renvoya Maupeou , pour qui il n'avait pas de sympathie personnelle , rappela les anciens magistrats et rétablit les Parlements dans leur état antérieur, anéantissant la réforme de Maupeou .
Bien qu'étant privé des sceaux et vivant en retraite jusqu'à  sa mort, René Nicolas de Maupeou garda le titre de Chancelier.


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Célébrités seinomarines

Le Chancelier Maupéou - Tableau de Pierre Lacour du XVII<sup>e</sup> siècle

Le Chancelier Maupéou

René Nicolas Charles Augustin de Maupeou, marquis de Morangles et de Bully, vicomte de Bruyères-sur-Oise (Val-d'Oise), magistrat et homme d'État né à  Montpellier le 25 février 1714 et mort au Thuit (Eure) le 29 juillet 1792.
Issu d'une famille « de robe » (notaires puis magistrats) anoblie au XVIe siècle à  Paris, René Nicolas de Maupeou était le fils aîné de René Charles de Maupeou (1688-1775), premier président du Parlement de Paris de 1743 à  1757. Le 21 janvier 1744, il épousa une riche héritière, Anne de Roncherolles (1725-1752).
Maupeou fut d'abord le bras droit de son père et devint à  son tour premier président de 1763 à  1768. Durant cette période, il eut notamment à  connaître de la révision du procès Calas.
Nommé chancelier le 16 septembre 1768, il devait être le dernier à  exercer cette charge sous la monarchie, restant en fonctions jusqu'à  l'abolition de l'office le 1er juillet 1790. Il fut également nommé Garde des sceaux le 18 septembre 1768 et le resta jusqu'au 24 août 1774.
Maupeou disposait ainsi, dans les matières judiciaires, d'une marge de manœuvre encore accrue par la confiance de Louis XV.
Pour mettre un terme à  la guerre ouverte menée par les Parlements au pouvoir royal, Maupeou réalise, en 1771, un spectaculaire coup de force pour reprendre en main le pouvoir judiciaire. Les parlementaires parisiens furent arrêtés et exilés , leurs charges confisquées puis rachetées par l'État. L'immense ressort du Parlement de Paris fut divisé en six circonscriptions avec au sein de chacune un Conseil supérieur, nouvelle juridiction souveraine, le Parlement de Paris subsistant mais à  la tête d'une circonscription plus réduite. Pour ces nouvelles juridictions, la vénalité des offices est abolie, les magistrats étant désignés par le Roi, mais inamovibles, et rétribués par l'État.
La réforme fut vivement combattue par l'ancienne magistrature ainsi que par la noblesse - dont les Parlements défendaient alors les privilèges - avec à  leur tête les Princes du sang, et par les jansénistes et gallicans, puissants dans les milieux parlementaires. Certains philosophes dénoncent aussi ce « coup d'État » qui porte atteinte à  la constitution de la monarchie. Mais elle fut soutenue par Voltaire, qui détestait les parlements, responsables d'erreurs judiciaires retentissantes comme l'affaire Calas.
À son avènement, Louis XVI, sur les conseils de Maurepas, renvoya Maupeou , pour qui il n'avait pas de sympathie personnelle , rappela les anciens magistrats et rétablit les Parlements dans leur état antérieur, anéantissant la réforme de Maupeou .
Bien qu'étant privé des sceaux et vivant en retraite jusqu'à  sa mort, René Nicolas de Maupeou garda le titre de Chancelier.

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