- Église Sainte-Madeleine.
La première église de Goderville date de 1150.
Elle était construite au
milieu de la place du
marché. Son clocher est
quant à lui édifié au Xlllème
siècle.
On sait que cette église tombe en ruines au
XVIème siècle. Il faut dire qu'en 1562, l'église
est pillée par les Protestants, pourtant peu
nombreux à Goderville. Puis en 1582 elle
a échappé à l'incendie qui a détruit tout le
centre de Goderville. A la fin du XVIème siècle,
l'église est donc grandement remaniée. On
n'en conserve que le clocher gothique.
L'église est ainsi du jeune temps de
Maupassant "un édifice tout en silex, tapissé
de lierre, avec des croisées de boutique".
En 1825, Crétot est rattaché à Goderville,
faisant passer sa population à 1305
habitants. L'église de Crétot est vendue puis
démolie. Par ailleurs, Goderville devient un
doyenné en 1837. Il faut sûrement voir là
les raisons et les moyens qui vont conduire
à l'édification d'une nouvelle église, plus
grande et plus majestueuse en 1860.
Pour cette nouvelle église, on fait appel à un
grand architecte : Jacques-Eugène Barthélémy, architecte diocésain qui a réalisé la nouvelle flèche
de Salnt-Maclou à Rouen. les églises Notre-Dame de Bonsecours, Sotteville-lès-Rouen, Saint-Iacques-sur-Darnétal, Maromme ou
encore Oissel.
Cette nouvelle église est construite en néo-roman, tout en pierre, un peu plus en retrait de la place. Le temps de sa construction.
l'ancienne église reste en activité. Elle est
enfin démolie en 1863.
Les cloches de l'ancienne église sont
conservées le temps que le clocher soit
définitivement terminé en 1880. Celles-
ci seront ensuite remplacées le 12 mars
1899 par 3 nouvelles cloches. Les vitraux
sont réalisés en 1876 et 1877 par l'atelier
Boulanger.
- L'ancienne gare
- La bibliothèque
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- Le buste de Célestin Bellet.
Maire de Goderville de 1888 à 1917.
- Le monument aux morts
- Le vieux château
Le Vieux Château est situé à l'intérieur d'une
structure parcellaire circulaire. dite motte castrale, correspondant à une implantation du XIe ou XIIe siècle, comprenant encore une partie des anciens fossés.
Le fief de la motte appartient aux seigneurs
Godard des Vaux et de Godarville. A la fin du
XIVe siècle et au début du XVe, les terres passent de familles en
familles au gré de mariages et du droit de garde-noble féminin,
sorte de donation au dernier des vivants. Il arrive en 1482 dans
les mains de la famille Roussel.
Durant cette période, la motte a évolué : un château, encore
défensif est bâti par un des successeurs, non-identifié, de la '
famille Godard des Vaux. Ce dernier conserve la structure sur
butte avec fossés en eau. Le château est construit en L pour suivre
le parcellaire circulaire. On lui adjoint deux tourelles défensives
ainsi qu'un pont-levis. La façade présente une belle alternance
de brique et pierre tandis que le silex a été largement utilisé
pour les remarquables soubassements évasés nécessaires pour
protéger l'édifice de l'eau des douves.
Cet aspect militaire de l'ensemble a été modifié à la Renaissance.
Les Roussel modernisent le château pour en faire une demeure
de plaisance : les fenêtres sont agrandies (une seconde fois au
XVIIe s.) et un décor de grenade et de croix en brique noire est
ajouté par Bertrand Roussel en 1547. Toutefois elle garde les
symboles de sa noblesse : pont-levis, tour et douves. La famille ayant droit de tabellionnage (= notaire), de sergenterie, de haute,
moyenne et basse justice, elle a conservé ces symboles du pouvoir
féodal jusqu'au XlXe siècle.
Pour le Château, le temps passe tranquillement jusqu'à Gabriel-
Félix de Roussel, baron de Goderville. Jusque-là , le Château suit
les évolutions de son temps, et les Roussel y résident souvent.
Seulement dans les années 1750, la tradition orale veut qu'à la
suite d'un duel retentissant, Gabriel Félix vende son château et
sa terre de Goderville pour s'installer en Bordelais ou il épouse
Marie-Marguerite de Fournel et devient seigneur d'Abzac.
A la Révolution, deux de ses fils émigrent: Charles-Gabriel-Félix
en Allemagne et Charles-Marie en Espagne. Leurs biens sont
vendus et à la Restauration ils n'en récupéreront qu'une infime
partie.
Tradition orale ou pas. c'est sa fille Catherine de Roussel de
Goderville qui récupère à la Restauration le château de Goderville. On trouve en effet son mari, Guyot, chevalier d'Etalleville
comme percepteur des droits du marché et résidant au château.
Au XIXe siècle, de grands travaux sont menés : assèchement des
douves, pose d'ardoises sur le toit, décoration néonormande des
escaliers, pose de volets persiennes. Ensuite la famille Roussel-
Guyot d'Etalleville disparaît de l'histoire du château.
En 1933, le château est habité par Melle Morisse, institutrice, puis
par une dentiste dans les années 60. Il est acheté en 1974 par M.
et Mme Lecomte qui ont réalisé un immense
programme de restauration.
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