- Cathédrale Notre-Dame XVIe/XVIIe, partiellement détruite en 1944, portail 1605-1638.
Située rue de Paris, l'église Notre-Dame est la troisième sur le site. La première pierre est posée le
21 avril 1559, mais seul le clocher est édi?é en 1562; le chantier ne reprend qu'en 1575 et n'est achevé par la façade ouest qu'en 1650. C'est une grande église pour une ville qui n'atteignait pas les 12 000 habitants, mais il n'y avait alors pour la ville que deux églises, toutes d'ailleurs succursales de la paroisse d' Ingouville. Elle a été érigée en cathédrale le 6 juillet 1974, lors de la création du diocèse du Havre.
(Classement aux Monuments Historiques en 1919).
- Couvent des Franciscains
Les franciscains se sont installés dans un pavillon du quartier des Gobelins, très simple, situé au 17, rue Philippe Barrey. Sur le côté gauche de la cour se trouve une chapelle, installée probablement dans une construction à usage de
communs, en silex et briques.
- Église du Sacré-Coeur
Construite rue du Bois-au-coq selon les plans de l'architecte Émile Bénard.
Plusieurs hameaux étaient situés
entre Graville et Sanvic, mais éloignés de leurs églises. En 1866,
l'abbé Beaupel conçoit le projet
d'une église. Le terrain est acquis
en 1885 et la construction confiée
à Émile Bénard, grand prix de
Rome. Elle est ouverte au culte le
15 mars 1887, mais le clocher n'est édifié qu'en 1909. Ce dernier souffre des combats de la Libération et son couronnement est remplacé par un dôme en béton surmonté d'une statue du Sacré-Coeur.
- Église Notre-Dame-de-la-Victoire-et-de-la-Paix
Située rue Gustave-Nicolle.
Le quartier des Raffineries est déjà très peuplé au début du XXe siècle et se trouve éloigné de l'église
Saint-Nicolas. Une chapelle est construite sur un terrain offert par Mme Augustin-Normand et est érigée en église paroissiale le 26 décembre 1907. L'abbé Boisseau, architecte, avait établi un plan grandiose, mais on dut s'en tenir une construction
plus modeste. La première pierre est
posée le 20 octobre 1920 et l'église
bénie le 4 mai 1924.
- Église Saint-Denis
Située place Henri-Chandelier, c'est l'église de la paroisse de Sanvic, commune rattachée au Havre en 1955. Elle a remplacé une église romane du XIe siècle. La première pierre est bénie le 26 juillet 1857 et l'église est ouverte au culte le 22 septembre 1867. Le portail n'est achevé qu'en 1891. De style néo-roman, elle est construite sur les plans de l'architecte Martin d'Yvetot, conseillé par l'abbé Robert.
- Église Saint-François
Située place du Père-Arson, elle a été fondée par Jérôme Bellarmato,
l'urbaniste siennois à qui François 1er avait confié l'édification du quartier Saint-François. Commencée en 1551, l'église a subi des agrandissements de 1595 à 1626; le portail sud a été édifié en 1617, les voûtes posées en 1687. Le portail occidental et le clocher, tel qu'il existe aujourd'hui, ne datent que de 1841 et sont l'oeuvre de l'ingénieur Frissard.
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- Église Saint-Joseph, un des plus beaux édifices construits en béton (arch. Raymond Audigier, Auguste Perret, 1951-1957). Belle tour lanterne de 84 m.
- Église Saint-Julien
Située à Rouelles, commune associée au Havre depuis 1973. L'édifice comprend une nef du XVe siècle et
un clocher du XVIe siècle. Le porche du côté sud, en pans de bois, est dans le style du XVIe siècle.
- Église Saint-Nicolas
Elle est située dans le quartier de l'Eure, autrefois de Leure, ancienne paroisse existant bien avant la fondation du Havre. À une modeste chapelle aurait succédé une église romane, reconstruite au XIVe siècle et après les événements de 1563 — siège et reprise du Havre sur les Anglais. Leure devient quartier du Havre en 1852 et, à la suite de travaux d'assainissement et du développement du port et des industries situées dans son voisinage immédiat, voit sa population s'accroître. Une nouvelle église est édifiée, de style néo-roman selon les plans de l'architecte Brunet-Debaines, et ouverte au culte le 13 juillet 1857.
- Église Saint-Vincent-de-Paul
Située place Saint-Vincent-de-Paul, l'emplacement de cet édifice se trouvait, avant le rattachement des communes suburbaines en 1852. sur le territoire du Bus-Sanvic, et commençait à se peupler d'une façon anarchique, accueillant ceux qui ne pouvaient, pour des raisons économiques, se loger ailleurs. Ému de la situation de cette population, éloignée de toute influence spirituelle. l'abbé Beaupel décide de bâtir une grande église, à la taille de ce qui devait devenir le quartier Saint-Vincent, et mit tout en oeuvre pour y réussir. La première pierre est bénie le 17 juin 1849 et l'église le 29 novembre 1860. Elle est construite en style néo-roman. La décoration intérieure est très riche, utilisant toutes les ressources de
la grammaire stylistique romane.
- Église Sainte-Anne
Située rue Raspail.
L'emplacement de l'église et du quartier Sainte-Anne qui l'entoure était situé sur le territoire de
Graville avant les annexions de 1852 à la ville du Havre. Il n'y avait encore aucune construction, mais des terrains à usage de jardinage ou occupés par des ateliers et des baraquements précaires et
insalubres. Une décision, émanant
d'une initiative privée, est prise d'y édifier une église. Non soutenu, le projet ne peut être réalisé qu'en 1879 avec l'achat d'un terrain, et en 1884 avec les fondations. Les plans de M. Marical, architecte à Rouen, sous la direction de l'abbé Robert, sont ambitieux, prévoyant un édifice néo-roman, sur le modèle de l'abbatiale Saint-Georges de Boscherville. Une première partie est ouverte au culte le 8 septembre 1885. La cinquieme travée sera
ouverte en 1888. Considérée comme
chapelle, le culte n'y est officiellement autorise qu'en août
1894. Puis le plan est modifié, sous la direction de l'architecte Cargill, la nef étant achevée en
1915 et le clocher béni en 1925. Une
vaste coupole surmonte la croisée du
transept.
- Église Sainte-Cécile
Construite entre 1918 et 1929 place de la liberté sur les plans de l'architecte Nasousky
Vers 1887, un vaste lotissement
appelé à devenir le quartier
Sainte-Cécile, était ouvert sur
une partie de la forêt de Montgeorn. La place de la Liberté est créée en 1910 en même temps que la paroisse abritée dans une chapelle provisoire. La première pierre de l'église est posée le 11 août 1918. La bénédiction a lieu le 25 juin 1922 mais le clocher n'est édifié qu'en 1929. La partie supérieure du clocher-porche, étant devenue
dangereuse, a dû être arasée en 1956. Le reste de l'édifice, égalelement atteint, a pu être sauvé, L'abbé Moutier, le curé bâtisseur, tué lors d'un bombardement en 1944, y est inhumé.
- Église Sainte-Thérèse
Située rue des Martyrs.
La commune de Sanvic ayant étendu son territoire en 1930 dans une zone qui commençait à se peupler, un baraquement est édifié pour le culte, placé sous la protection de Notre-Dame de Bonne Nouvelle, mais en 1955 elle prend le titre de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus. Le baraquement est remplacé par une chapelle, bénie le 26 juillet 1956. En 1951 la décision est prise d'agrandir le chœur, de construire une sacristie et un Clocher. Ce dernier, haut de 58 mètres, tout en béton, n'est pas sans rappeler l'architecture du maître d'œuvre Auguste Perret par sa structure reposant sur quatre piliers allant en se rétrécissant et supportant la flèche, ainsi que par l'emploi de claustra pour le remplissage des parois. Il est achevé fin décembre 1958.
- Hôtel de Brocques
Situé 11, rue de la Crique. La date de 1740 figure sur le perron en fer forgé, datant l'édifice qui a été conçu sur le plan des hôtels parisiens de l'époque, mais en réduction, soit un corps central
avec deux ailes en retour
déterminant une cour séparée de la rue par un portail. Ici, il manque la partie arrière
réservée au jardin, car derrière passait le quai longeant le bassin du Roi, clos de grilles, puisque enceinte de l'arsenal. (Clas sèment aux Monuments Historiques en 1946).
- Hôtel de Ville
Sous l'Ancien Régime, les échevins
tenaient leurs séances dans le logis du roi. À la Révolution, la municipalité s'installe dans l'hôtel du gouverneur. Après les annexions de 1852. un nouvel hôtel de ville est construit au nord des fortifications. Détruit le 5 septembre 1944, il est reconstruit sur le même emplacement. C'est à Auguste Perret qu'est confiée cette reconstruction pour laquelle il est assisté tout particulièrement par l'architecte urbaniste Jacques Tournant. Le premier coup de pioche est donné par le maire, Pierre Courant, alors ministre de la Reconstruction. Il est achevé en 1958. Il comprend un bâtiment en longueur aux grandes baies vitrées rythmées par 51 colonnes en façade méridionale avec à droite une construction légèrement en retrait et moins haute abritant une salle
de spectacle, dite Théâtre de l'hôtel de ville, et à gauche une tour de 72 mètres de haut et 18 étages qui rappelle le beffroi et domine tout le centre-ville.
- L'abbaye et le prieuré de Graville. C'est l'ensemble de monuments les plus chargés d'histoire de toute la ville du Havre. Construite à
l'emplacement d'un ancien lieu de pèlerinage à Sainte-Honorine, la patrone des marins et des bateliers, dont le corps voyagea entre Le Havre et Conflans, l'église actuelle a été édifiée au XIe siècle (tombeau de Sainte-Honorine, chapiteaux décoratifs). Le prieuré XIIe, a été transformé en musée. En contrebas du cimetière, dont quelques tombes sont intéressantes, grande statue d'une Vierge noire, élevée en 1871, en remerciement de la protection de la ville contre les Prussiens. Voir une vidéo
- L'appartement-témoin Perret - La Ville du Havre a acquis un des appartements reconstruits par Perret
après la guerre. Restauré et redécoré, il vous plonge dans l'habitat des Havrais des années 50. Mobilier, objets d'art et de décoration, vêtements..., tout est fait pour mettre en valeur et (re)découvrir l'architecture d'Auguste Ferret, innovante aussi en
intérieur (cuisine ouverte sur
la salle à manger, rangements
incorporés, nouveaux matériaux). L'appartement se visite.
Office de Tourisme (tél.02.3174114114).
+ de photos
- Le Monument de la Victoire
Ce monument, réalisé par Pierre Poisson en 1924, est élevé en hommage aux sept mille Havrais morts pour la France. La France victorieuse est symbolisée par une femme aux ailes déployées, entourée de deux groupes, l'un symbolisant la vertu guerrière, avec trois soldats casques et armés, l'autre la vertu civile, avec un travailleur de la
mer et les "Filles de la France triomphante récoltant les fruits de la paix"; à l'arrière plan trois personnages évoquent la tristesse. la souffrance et le deuil. Aux noms des disparus pendant la Grande Guerre ont été ajoutés ceux des conflits suivants : Seconde Guerre
mondiale, guerres d'Indochine et d'Algérie.
- Lycée François Ier
1866 et 1964-1966
Situé au 2, rue Jean-Paul-Sartre.
Le Havre est doté d'un collège en 1630 grâce au legs de l'abbé Petit, mais l'établissement ne mérite ce nom qu'à partir de 1804 quand il prend le nom d'école secondaire. Au milieu du siècle XIXe siècle, le nombre des élèves passe de trente à trois cents et la municipalité demande la
transformation en lycée, ce qui est accepté à la condition que la ville
construise un établissement adapté. Le décret impérial est signé le 22 juillet 1861. La première pierre est posée le 15 avril 1863 sur un terrain situé dans une zone en pleine construction, proche du nouvel hôtel de ville. L'inauguration a lieu le 22
novembre 1866. Les élèves ne viennent
pas aussi nombreux que prévu. aussi, en 1904, une aile est affectée à la bibliothèque municipale qui y demeure jusqu'en 1967. Pendant la Grande Guerre, le lycée abrite un hôpital militaire, mais durant la Seconde Guerre mondiale, il subit les bombardements : le 11 octobre 1940. la partie sud occupée par le Petit lycée est détruite ainsi que la chapelle. Au lendemain du bombardement du 5 septembre 1944, la mairie se replie au lycée et c'est devant le monument aux morts qu'est chantée la première Marseillaise de la Libération.
En 1964, la chapelle est reconstruite par l'architecte Lebourgeois, tandis que l'aile sud l'est en 1966 par Lenoble. La construction primitive est due à l'architecte Brien.
Les bâtiments s'ordonnent autour de trois cours entourées d'arcades donnant sur des passages, comme des cloitres. La grille d'entrée est ornée dans sa partie supérieure d'une ancre de marine. Un imposant fronton curviligne porte les armes de la ville et la devise républicaine.
- Maison de l'Armateur, quai de l'ile. Edifiée vers 1780 par l'architecte Paul-Michel Thibault, elle est distribuée autour d'un puits de lumière cylindrique. Devenue en 1834 "L'hôtel des Etats-Unis" elle abrite après 1862 des bureaux. Elle fut rachetée par la ville en 1855 pour être transformée en musée des Arts décoratifs et du négoce havrais du XVIIIe et XIXe siècles. Voir une vidéo
- Maison des Syndicats
Le cercle Franklin est inauguré le 8 janvier 1876. Sur le fronton triangulaire du corps central ressort un imposant blason de la
ville. Il est édifié par une société anonyme à l'initiative de
Jules Siegfried, alors premier adjoint au maire. L'immeuble est destiné au bien-être social, intellectuel et moral de la
classe ouvrière. On y trouve des salles de conférences, de concerts, de cours, de gymnastique, de lecture et de jeux.
N'ayant pas obtenu les résultats
escomptés, la société est dissoute en 1795 et le bâtiment repris parla ville qui le met à la disposition des syndicats, en en faisant une bourse du travail.
- Musée de l'Hôtel Dubocage de Bléville1, rue jérôme Bellarmato, tél. 02.35.42.33.97, fax 02.35.19.46.15.
Cette maison fut appelée "Maison des veuves" après son rachat par la ville du Havre en 1908 pour y loger des veuves.
Aprés un voyage de 9 ans jusqu'en Chine, le navigateur Michel
Joseph Dubocage de Bléville (1676-1727) rentre au Havre et
achète cet Hôtel particulier. Il s'y installe, avec son fils, une grande
maison de négoce maritime dotée d'un cabinet de curiosités.
Outre une présentation autour de ces deux hommes, le visiteur
découvrira des expositions permanentes liées a l'histoire du Havre
ainsi que des expositions temporaires.
Les bâtiments principaux plein de charme du XVIIe siécle ouvrent
sur un jardin à la française.Voir une vidéo
- Muséum d'Histoire naturelle
Situé place du Vieux-Marché, c'est le seul monument officiel de l'Ancien Régime qui subsiste. Au XVIIIe siècle, il est l'ancien prétoire de différentes juridictions de la ville. Après la Révolution, il devient le siège du tribunal. Le muséum d'Histoire naturelle, crée en 1845 pour les collections de Charles-Alexandre Lesueur, est
installé en 1877 dans l'ancien palais de justice. Ce bâtiment de l'Amirauté est incendié lors des bombardements de 1944, puis restauré. Le musée abrite notamment la collection Lesueur qui représente un fonds important de plus de 5000 manuscrits, dessins et aquarelles sur vélin, datant de la première moitié du XIXe siècle et contenant des œuvres naturalistes et ethnographiques d'origines variées:
Australie, Timor, île Maurice, cap de Bonne-Espérance, États-Unis d'Amérique, Antilles, Angleterre, et, pour la France, essentiellement les régions de Nice, du Havre et de Paris. (Classement aux Monuments Historiques)
- Palais de justice
Situé boulevard de Strasbourg. Après la Révolution, les tribunaux du Havre continuent de siéger dans l'ancien prétoire, place du Vieux-Marché. Ils sont à l'étroit et l'on entreprend de construire un palais de justice qui est inauguré en 1876. Il était situé sur les boulevards édifiés sur l'emplacement des anciennes fortifications démantelées
au moment des annexions en 1852. L'ingénieur Bourdais construit en style néo-grec un édifice monumental.
- Villa des Gadelles
Cette imposante construction située rue Cochet, réplique de la porte de Burgos, aux nombreuses tourelles surmontées de créneaux, avec
en façade, sous une immense arcature, deux fenêtres à l'étage séparées par une niche, n'était dit-on que la conciergerie d'une propriété jamais construite à cause des servitudes militaires : le
fort de Sainte-Adresse la domine.
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