Édouard Herriot (1872-1957)
Né à Troyes, d'une famille très modeste, Herriot est
boursier. Des études brillantes le ménent à l'École
Normale Supérieure et à l'agrégation de lettres.
Amoureux de la littérature et écrivain, orateur chaleureux
et fin gourmet, c'est avant tout le tenant d'une
République fraternelle, pacifique, laique et réformiste où
le peuple et les classes moyennes pourraient pleinement
s'épanouir. Professeur à Lyon, il se reconnaît dans le
radicalisme dès 1896. Maire (1905), sénateur (1912) et
ministre (1916), il devient député et président du parti
radical en 1919. II occupe ce poste important à trois
reprises (1919-1926, 1931-1935, 1945-1956).
En mai 1924, il méne le Cartel des Gauches à la victoire.
C'est l'apogée de sa carrière, qui s'apparente ensuite à
l'échec et à l'irrésolution. Le Cartel n'ayant pu redresser
la situation financiére, Herriot accepte d'entrer dans le
gouvernement d'Union Nationale de Poincaré (Deux fils
ne se battent pas au chevet d'une mère malade, dit-il).
Celà lui vaut une perte de popularité à gauche. En 1932, après avoir gagné les élections avec l'aide
des socialistes, il cherche à gouverner avec le centre,
puis accepte de cautionner par sa présence le
gouvernement d' "Union Nationale" issu de l'émeute du
6 février 1 934. II a longtemps une attitude assez floue
face à la montée du Front Populaire .
Président de la Chambre de 1936 à 1940 et de 1947 à
1954, il devient un des "sages" de la République, mais
n'y joue plus un rôle décisif. Hostile au gouvernement du,
Maréchal Pétain en 1940, il ne rejoint pas pour autant la
Résistance. A sa mort, à 85 ans, il est encore maire de
Lyon: il a géré la ville plus d'un demi-siècle. (France--Ministre--Troyes (Aube))
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