Aristide BRIAND (1862-1932)
Né à Nantes, d'une famille trés modeste, Briand fait des
études de droit et devient avocat. C'est alors un militant
socialiste, favorable à la gréve générale. Secrétaire général du
Parti Socialiste Français en 1901, il est élu député en 1902 et
conserve pendant trente ans un mandat parlementaire.
La période 1904-1906 marque un tournant dans sa carriére.
Briand refuse de rejoindre la S.F.I.O. et devient socialiste
indépendant. II rapporte la loi sur la Séparation de l'Église et de
l'État et commence à en assurer l'application comme ministre
de l'Instruction Publique et des Cultes, acquérant l'image d'un
homme de gouvernement pondérée, classable au centre
gauche.
Vingt-deux fois ministre et dix fois président du Conseil, c'est
aux Affaires Étrangéres qu'il donne toute sa mesure. Déjà
partisan de négociations, contre Clemenceau, au moment où
la guerre s'enlise, puis tenant, contre Poincaré,
d'une certaine conciliation par rapport à l' Allemagne au
lendemain du conflit. il devient le porte-parole
chaleureux d'une France pacifique, aprés l'avénement du
Cartel des Gauches, en 1924. Poincaré, revenu au pouvoir en
1926, le maintient au Quai d'Orsay où, jusqu'à sa mort, il est
"L'apôtre de la paix" et de la sécurité collective, sous l'égide
de la S.D.N.
Auteur, en 1930, d'un projet d'Union européenne, Briand est
atteint par son échec, contre Doumer, à l'élection présiden
tielle de 1931. Dans les derniers mois de sa vie, il assiste au
début de la faillite d'une détente à laquelle il avait consacré
tous ses efforts. (France----)
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