Saint-Just
 Dans le monde des conventionnels,
Saint-Just tranche par sa grande jeunesse. Né en 1767 dans une famille
bourgeoise, il achevait ses études de
droit quand éclata la Révolution. Il se
fait élire à vingt-quatre ans à la Législative, sur les listes de l'Aisne, mais ses
concurrents obtiennent son invalidation à cause de l'âge. Influencé par la
lecture assidue de Rousseau, il contacte très vite Robespierre, avec lequel
il entre à la Convention. Après des
débuts timides, il s'impose par son
éloquence incisive. Elu au Comité de
salut public le 10 juillet 1792, il est
envoyé comme représentant en mission auprès de l'armée d'Alsace, où il
rétablit la discipline. Partisan d'un
pouvoir intransigeant, il devient le
porte-parole de Robespierre dans les
conflits avec les Hébertistes et les amis
de Danton et fait adopter les lois de
ventôse. Ardent adepte d'une dictature morale, surnommé l'« Archange
de la Terreur » pour l'impression de
fragilité qui émane de lui, il sera absent de la fête de l'Etre suprême. Mais
ces dissensions avec Robespierre n'altèrent pas sa fidélité : il l'accompagne
jusqu'à l'échafaud.
(France----ParisPbu)
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