"Nikita la Tornade" était réputé pour son langage cru, et ses accès de colère. Mais personne ne s'attendait à  l'époque, bien qu'on fut en pleine Guerre Froide, à  un tel accès de rage dans un tel lieu.
Khrouchtchev a pris la parole pour la dernière fois lors de cette cession de l'AG de l'ONU de 1960, succédant au chef de la délégation des Philippines, le Sénateur Lorenzo Sumulong, qui avait exprimé sa surprise devant les inquiétudes de l'Union Soviétique face à  l'Impérialisme Occidental. C'était vraiment jeter de l'huile sur le feu des relations Est Ouest déjà  particulièrement tendues. Khrouchtchev est monté au pupitre de l'AG fou de rage. Il s'en est pris à  Lorenzo Sumulong, le traitant de " crétin, larbin et de laquais de l'Impérialisme", puis il a violemment frappé le pupitre avec sa chaussure pour marteler à  l'assistance que l'Union Soviétique ne se laisserait pas faire. Il a quitté les US le lendemain (comme prévu).
Pour Kroutchev, c'était évident que les puissances occidentales se méfiaient de l'Union Soviétique et se conduisaient agressivement à  son égard : Un avion espion U-2 survolant le territoire russe, ce qu'avait démenti le président US de l'époque Eisenhower, la Doctrine Monroe (principe de non intervention US en Europe en contre partie de la non intervention de l'Europe en Amérique dont l'Amérique du Sud devenue de facto "protectorat" US) et l'embargo US contre Cuba, pays protégé de Khrouchtchev.
Mais c'est surtout le rejet du plan de désarmement proposé par l'Union Soviétique, première tentative faite pour créer les conditions d'une coexistence pacifique entre les nations qui a provoqué cet accès de colère de "Nikita la Tornade". L'incident de la chaussure est alors devenu un symbole de la Guerre Froide.