Mort de Staline
lossif (Joseph) Vissarionovitch Djougatchvili nait en 1879
dans le village géorgien de Gori, quatrième enfant d'un
modeste cordonnier et d'une humble couturière. A 15 ans, il
entre au séminaire orthodoxe de Tiflis, mais sa soif d'action
et ses lectures révolutionnaires lui font abandonner les
études.
A 20 ans, il se lance dans l'action révolutionnaire clandestine
et il rejoint bientôt la fraction bolchevik du Parti Ouvrier
Socialiste de Russie (P.O.S.D.R.), ancêtre du parti communiste. Son activité - illustrée par l'expropriation de la banque
impériale de Tiflis - lui vaut d'être remarqué par Lénine qui
lui confie en 1911 la responsabilité du nouveau journal
bolchevik Pravda (Vérité) et le fait coopter au comité central
du parti.
La dureté de son caractére lui vaut le surnom de Koba
(l'indomptable) puis de Staline (l'homme d'acier): cinq fois
arrêté et déporté en Sibérie, il s'évade à chaque occasion.
Déjà , Staline apparait comme un homme d'action plus que
comme un théoricien. A la différence des autres révolutionnaires russes, il connait peu le monde extérieur, n'ayant
effectué que de courts séjours à l'étranger.
En 1917, son rôle dans la révolution d'octobre est effacé,
mais il devient commissaire du Peuple aux nationalités dans
le gouvernement de Lénine.
Durant la guerre civile, il défend Tsaritsyne (future Stalingrad)
contre les Blancs et libére la Géorgie. Déjà , ses conceptions
s'opposent à celles de Trotsky, partisan de la révolution
mondiale permanente.
En 1922, Staline devient secrétaire général du parti et, avec
Zinoviev et Kamenev (la Troika), il dirige en fait le pays,
profitant de la maladie de Lénine.
Malgré un "testament" plutôt favorable à Trotsky,
il réussit à évincer ce dernier, en même temps qu'il
élimine les fractions. En 1928, il est maître du pouvoir.
Rompant avec le NEP, il lance la planification et la
collectivisation. Brisant les oppositions, il impose le socialisme dans un seul pays, tandis que s'amplifie le culte de la
personnalité. Une nouvelle série de purges consolide sa
dictature.
En août 1939, en signant le pacte germano-soviètique avec
Hitler, il facilite le déclenchement de la seconde guerre
mondiale tout en épargnant trés provisoirement son pays.
L'attaque allemande du 22 juin 1941 le surprend.
Concentrant les pouvoirs civils et militaires, Staline fait
évacuer les industries stratégiques vers l'Oural et pratiquer
devant l'envahisseur la tactique de la terre brûlée. Le temps
et l'espace jouent pour lui: en 1943, la victoire de Stalingrad
marque le tournant de la guerre. Devenu maréchal, il traite
égalité avec les Anolo-saxons : l'U.R.S.S. est devenue la
seconde puissance mondiale.
En 1947, il fait tomber le rideau de fer sur l'Europe centrale
où s'installent les Démocraties populaires satellites. Bientôt
dotée de l'arme nucléaire, l'U.R.S.S. se replie sur elle-même.
Le pouvoir de Staline paraît sans partage et l'adulation monte
vers le "Pére des peuples". Mais sa méfiance grandissante
lui fait découvrir sans cesse de nouveaux complots: en
1953. le procés des "blouses blanches". (médecins
israélites) est en cours, lorsqu'il meurt subitement d'une
congestion cérébrale. Décés mystérieux qui sera suivi
rapidement de la déstalinisation amorcée par Krouchtchev au
XXème Congrés (1956).
(URSS----Moscou)
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