Fin de l'occupation de la Ruhr.
En application du plan Dawes, signé à Londres l'année précédente, la Ruhr a été progressivement évacuée. Les dernières troupes françaises quittent le bassin houiller. Cette occupation aura duré une trentaine de mois. Raymond Poincaré, sous la pression des industriels de Lorraine qui convoitaient
le charbon allemand et soucieux de faire «payer le Boche», avait décidé, le 11 janvier 1923, soutenu par la Belgique, l'occupation des principaux centres de la Ruhr, Dortmund, Essen et Bochum.
L'Allemagne avait organisé une
«résistance passive» qui avait contraint les ingénieurs franco-belges à remettre en marche les hauts fourneaux et les chemins de fer.
Aux usines Krupp, la mort de treize ouvriers avait provoqué, en représailles, des sabotages répétés.
L'isolement du bassin avait poussé Stresemann, chef du gouvernement, à mettre fin à la «résistance passive».
L'occupation de la Ruhr eut une
double conséquence. En France, la
gauche critiqua cette action de
Poincaré et les communistes
manifestèrent leur solidarité avec
les ouvriers d'outre-Rhin. En Allemagne, cette occupation provoqua un certain réveil nationaliste. L'agitateur bavarois Adolf Hitler trouva un excellent prétexte pour demander la révision du traité de Versailles et se faire connaître par des actions violentes. (Allemagne----)
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