Ferdinand Berthelot

Ferdinand Berthelot naît le 15 décembre 1862 à  Blainville-Crevon, en Seine-Inférieure, dans une famille modeste. Son père est serrurier et sa mère lingère. Ses études se limitent à  l'école communale, et il exerce d'abord le métier de clerc de notaire avant de se lancer dans la peinture en suivant des cours du soir à  l'École régionale des beaux-arts de Rouen.
En 1891, une bourse de la ville de Rouen lui permet d'intégrer l'Académie Julian à  Paris, où il étudie dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Cette formation prestigieuse façonne son style figuratif et sa virtuosité au dessin.
Passionné de marche et de travail sur le motif, Berthelot parcourt la campagne normande autour de Rouen. Ses croquis sur le vif, souvent très aboutis, lui servent ensuite de références pour ses toiles en atelier. Son sens du détail permet d'identifier avec précision les paysages représentés. Il expose régulièrement à  Rouen et à  Paris, obtenant l'estime des critiques et du public.
En 1896, il se lie d'amitié avec Francis Yard qu'il introduit auprès du milieu de l'École de Rouen . Avec Maurice Louvrier, Marcel Couchaux, Eugène Tirvert, Pierre Dumont, Robert Antoine Pinchon et le journaliste Pierre Varenne, il forme un petit cénacle d'artistes qui se réunissent souvent à  Blainville-Crevon, stimulant les échanges et l'émulation artistique régionale.
Parallèlement à  la peinture, Ferdinand Berthelot pratique la sculpture. Il réalise plusieurs monuments aux morts, notamment à  Blainville-Crevon et à  Buchy, ainsi que des bustes, dont celui de Georges Dubosc, exposé boulevard de la Marne à  Rouen. Son monument aux morts de la guerre de 1914-1918 à  Blainville-Crevon, achevé en 1921 pour la somme de 10 000 francs et inauguré le 21 août, suscite une vive polémique autour de sa bénédiction.
Le 12 mars 1922, il est nommé officier d'académie et reçoit ses insignes de Maurice Nibelle, député de la Seine-Inférieure. N'ayant jamais fait fortune, il passe ses dernières années dans une maison-atelier mise à  sa disposition par la municipalité de Blainville-Crevon, qu'il partage avec une classe de l'école communale. Il meurt le 4 février 1952 dans sa ville natale à  l'âge de 89 ans.





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