Raymond Poincaré, lorrain, issu d'une famille de la grande bourgeoisie et juriste de formation, Poincaré mène, avant 1914, une brillante carrière politique. Député (1887-1903) puis sénateur (1903-1913), il est une première fois ministre dés l'âge de 33 ans. Président du Conseil en 1912, il devient président de la République en 1913. C'est un républicain modéré, nationaliste, mais très respectueux du régime parlementaire et prudent sur la question religieuse. Celé lui vaut des sympathies au centre- gauche comme â droite. Chantre de l'Union Sacrée, il domine ses préventions personnelles pour appeler Clémenceau au pouvoir en novembre 1917. Mais, à l'Élysée, il souffre d'un manque d'influence réelle sur les affaires. C'est pourquoi, redevenu sénateur après la guerre, il «reprend du service » à deux reprises comme Président du Conseil (janvier 1 922 - juin 1924 et juillet 1926 - juillet 1929).
Son action, marquées d'abord par l'échec , après l'occupation de la Ruhr et la première crise du franc, puis par son triomphe, au moment de la stabilisation de la monnaie. La maladie et la retraite viennent ensemble en 1929 pour celui dont un journaliste anglais écrivait: «Physiquement insignifiant, le petit homme â l'air d'un employé de bureau... Sa pâleur est maladive. Mais sous sa face blême, un feu brûle, qui, de temps à autre, au cours de la conversation, flambe dans ses yeux». Académicien depuis 1909, Poincaré laissé des Mémoires intitulés «Au service de la France ».
