Jusqu'en 1783, les négociants en boissons étaient rassemblés dans le Faubourg Martainville et le long du Quai de Paris. Par sécurité, les réserves d'alcool et autres alambics ont dû alors
être transportés hors des murs, limitant ainsi le risque d'incendie. Les constructions ne devaient pas dépasser 16 pieds de haut afin que les proches malades bénéficient d'une oxygénation suffisante pour un rétablissement rapide. Dans les années 1980 se posera la question du devenir de cette rue
désertée depuis longtemps par les professionnels de la boisson et surtout les pittoresques « bouleurs de fûts ». Une population bigarrée les avait remplacés, des artistes peintres
entre autres. De nos jours, la nouvelle rue tente un clin d'œil à ce passé pas si lointain. Maisons basses colorées à la «Burano», mais dans des tons plus pastels, et éclairage public suspendu entre les façades, rappellent les étendages de linge d'autrefois et l'activité portuaire disparue.
