Barentin

Auguste Badin

Industriel né à  Brethel (Orne) le 24 août 1830 - mort à  Barentin le 26 mai 1917.
Son père, colporteur de toiles, a dû abandonner cette activité trop concurrencée par la grande industrie, pour devenir ouvrier à  Barentin, emmenant aussi son fils . Arrivé « en sabots » de son village de Brethel en 1842, Auguste Badin commence ouvrier rattacheur à  12 ans dans l'usine de lin de Monsieur Dutuit. Il y gravit rapidement tous les degrés et se retrouve cinq ans plus tard, directeur de l'usine. En 1861, il obtient un prêt pour racheter l'usine. Il est à  trente ans propriétaire d'une entreprise, certes encore modeste (moins de 100 ouvriers) et surtout consacrée à  la filature du lin, et non au coton. À ce fait important et aux talents réels de l'homme vont venir s'ajouter les chances habillement saisies d'une conjoncture paradoxalement favorable. Marquées par la sévère « crise cotonnière », ces années 1860 voient une étonnante revanche des textiles concurrents dont l'ancien handicap, quant aux prix, est provisoirement effacé par l'extrême cherté d'un coton raréfié par la guerre de Sécession. Auguste Badin développe l'activité de lin puis se diversifie à  partir des années 1870, en faisant édifier une filature de coton achevée en 1871 ainsi qu'une filature de jute et de chanvre achevée en 1897.
Il œuvre pour ses ouvriers en finançant une école et une crèche à  Barentin (1864), puis de nombreuses œuvres (un orphelinat, des sociétés de secours mutuels, de retraite, de loisirs) à  partir de 1875. Il construit une cité ouvrière en 18977. L'entreprise compte alors plus de 2000 salariés.
Élu maire de Barentin de 1881 à  1908, Badin équipe la ville d'un hôpital, d'un sanatorium et d'un préventorium.

Charles-Louis-François de Paule de Barentin

Garde des Sceaux de Louis XVI, il est le descendant d'une famille originaire de Barentin, (1738-1819).

Lucien Louis dit père Jacques Bunel

Prêtre catholique né à  Barentin le 29 janvier 1900 et décédé à  Linz (Autriche) le 2 juin 1945. Ordonné prêtre en 1925, Lucien Bunel entre au Carmel en 1931 où il prend le nom de frère Jacques de Jésus. En 1934, il fonde le Petit Collège à  Avon (Seine-et-Marne) où il accueille durant la guerre trois enfants juifs. Ce fait a inspiré le film de Louis Malle "Au revoir les enfants". Mais c'est son implication dans un réseau de résistance qui motive son arrestation le 13 janvier 1944 et sa déportation à  Mauthausen-Gusen (camp Gusen I). Il meurt à  Linz peu après la libération du camp par les Américains. Il est honoré à  Yad Vashem comme un Juste parmi les Nations.

Émile Duboc

Le commandant Émile Duboc né en 1852 et mort en 1935. Enfant de Barentin sa maison natale s'élevait au niveau de la porte Henri IV. Marin (capitaine de Frégate), héros de la bataille de Sheipoo (guerre de Chine). La marine nationale a donné le nom du Commandant Duboc à  un aviso escorteur.

Georges Gratigny

Peintre impressionniste né en 1881 et mort en 1970, membre de la société des artistes normands il s'était installé à  Barentin pendant sa retraite.
La route départementale 143A a été dénommée avenue Georges Gratigny par délibération du conseil municipal en date du 10 décembre 2009.

Guillaume Lalizel

Industriel du textile du XIX^ème siècle qui a donné son nom à  une rue mais aussi à  un quartier de Barentin

Joseph Locke

Ingénieur anglais né le 9 août 1805 à  Atterdiffe près de Sheffield et mort à  Moffat près de Dumfield le 18 septembre 1860; Il est le concepteur et le réalisateur du viaduc de Barentin

André Marie

Notable de la IV^e République né à  Honfleur (Calvados) le 3 décembre 1897 et mort à  Rouen (Seine-Maritime) le 12 juin 1974. En 1922, il embrasse la carrière d'avocat. À neuf reprises, il est élu député radical de la Seine-Inférieure et siège au Palais-Bourbon de 1928 à  1962.
Résistant appartenant au réseau Georges-France, il est dénoncé et arrêté en septembre 1943 par les autorités d'occupation, interné à  Compiègne puis déporté au camp de Buchenwald le 16 décembre 1943 où il demeure jusqu'à  la Libération du camp par les troupes américaines le 11 avril 1945.
Rentré en France, André Marie reprend rapidement place dans la vie politique, tant au plan départemental que national ; il devient ainsi plusieurs fois ministres (à  la justice et à  l'Éducation nationale, d'août 1951 à  juin 1954) et même président du conseil en 1948.
Maire de la ville de Barentin de 1945 à  1974, il est à  l'origine des très nombreuses statues qui jalonnent la ville. Parmi les œuvres exposées, retenons « l'Homme qui marche » de Rodin, « Saint Georges terrassant le dragon » de Frémiet mais aussi des œuvres de Belmondo, Bartholomé etc... Il a été enterré au cimetière communal de Barentin.
Ancien élève du lycée Pierre Corneille de Rouen.

Madeleine Vernet

Éducatrice et poétesse née le 3 septembre 1878 au Houlme et décédée le 5 octobre 1949 à  Levallois-Perret et inhumée dans le cimetière de Barentin.
Elle n'a que 10 ans quand ses parents vinrent exploiter un petit commerce à  Barentin. Après le décés de son mari, la mère de Madeleine Vernet s'installe à  Pissy-Pôville où elle accueille quatre jeunes filles de l'Assistance Publique. La rencontre avec la misère de ces jeunes orphelines allait décider de la vocation d'éducatrice de la jeune Madeleine.
A 26 ans, elle décide de fonder un orphelinat privé à  Neuilly-Plaisance puis à  Épone. Malgré les difficultés et les oppositions, entourée de quelques amis tels Marcel Sembat et Albert Thomas elle tint bon et put développer son orphelinat.

Mairie Bibliothèques, médiathèques r François Mitterrand 7636 BARENTIN Tel: 0235916167 e-mail: Site web: